Du Culte de Satan...

Le satanisme est généralement considéré comme une religion dédiée au culte de Satan ou l'un de ses avatars. Il peut aussi être vu comme une philosophie de vie égoïste et hédoniste, basée sur le modèle de Satan.

Il existe plusieurs types de satanismes dans les sociétés modernes. Ceux-ci peuvent être classés au moins de façon partielle en quatre grandes familles:

Vénération du Diable chrétien

Culte basé sur le blasphème, voir : antichristianisme

Culte d'un précurseur païen de Satan

Temple de Set fondé par Michael Aquino.

Satanisme gothique

Religion imaginaire, inventée au Moyen Âge par l'Église Catholique.

Satanisme de LaVey

 

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Origine

Le principe du satanisme est une inversion des dogmes chrétiens qui prône l'adoration du prince du mal : Satan, Lucifer, le diable... quel que soit son nom. Cette théologie négative a toujours existé dans le mythe judéo-chrétien mais n’est devenue dualiste qu’à partir des Évangiles et du Nouveau Testament. Le dieu unique de l’Ancien Testament Yahveh se montre parfois redoutable, et comme ses équivalents du Moyen-Orient, il dispose d’agents, malak Yahveh, anges chargés des basses besognes. Parmi eux se trouve un type d’ange, un satan, de la racine hébraïque stn signifiant « l’opposant », « celui qui met un obstacle ». Le terme « satan » est un titre et non pas un nom personnel, ce type d’ange faisant partie de la cour de Dieu comme bene’elohim (« fils de dieu »). Pour comprendre l’évolution de Satan en ange rebelle, il faut se replonger dans la littérature apocryphe apocalyptique d’avant notre ère. Les livres d’Enoch décrivent la révolte des anges qui enfreignent la séparation entre le divin et l’humain en s’accouplant aux femmes. En outre, ils apprennent à l’humanité la métallurgie, l’art des bijoux et des cosmétiques. Ici naît l’existence du mal, indépendant de la volonté de Dieu. Un lien est établi entre le sexe, la maîtrise de la technique par l’homme et le mal. L’ange prométhéen, Lucifer, est puni pour sa désobéissance, pour avoir transmis la connaissance charnelle et intellectuelle contre la volonté de Dieu.

 

 

 

 

Naissance du dogme

Au début du XX e siècle commencent à émerger des organisations dites lucifériennes, comme la Golden Dawn de Mathers, la Fraternitas Saturni, le Palladisme de Margiotta et Pike (probablement une invention des écrivains catholiques de l'époque), ou encore l’Astrum Argentum de Crowley. De ces noms, on ne retient souvent que les orgies de drogue et de sexe, ainsi que les élucubrations ésotériques souvent issues de la Kabbale hébraïque. Cependant, Crowley sortira du lot, créant sa religion thélémite basée sur une gnose hermétique (et qui donnera naissance plus tard à la magie du chaos de Peter Carroll). Elle laissera une trace par son esprit libertaire.

Il faut attendre Anton Szandor LaVey et sa Bible Satanique en 1968, acte de naissance de la philosophie et religion sataniste, pour parler de satanisme moderne. LaVey avait fondé deux ans auparavant l’Église de Satan à San Francisco, dans un acte symbolique pour rassembler des individus liés par le mythe du Prince des Ténèbres. Car il s’agit bien de la symbolique du mythe de Satan sur lequel le Satanisme moderne fonde sa philosophie : il n'y a ici nulle croyance en une déité nommée Satan. Bien que le terme de religion soit employé, il faut en préciser le sens. Le Satanisme moderne place le sentiment de divinité en soi-même, cultive l’ego, Satan étant l’incarnation des instincts charnels de l’Homme et l‘affirmation de sa volonté. LaVey puise son inspiration de Nietzsche, Darwin, Jung, Reich et de la philosophie objectiviste d’Ayn Rand.

 

La bible satanique

Elle est voulue comme une parodie de la Bible, et est en même temps le livre de référence du satanisme, le mot bible ayant un impact philologique fort. LaVey est un homme érudit mais autodidacte (il ne possède pas de diplômes), qui désire faire une synthèse de la philosophie sataniste dans un livre attractif. Il sait que la forme compte autant que le fond. Les neufs commandements sataniques ouvrent l’œuvre sur quatre livres : Satan, Lucifer, Belial et Leviathan, symbolisés par les quatre éléments. Voici ces commandements :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les deux derniers livres sont consacrés à la magie satanique et à ses rituels. Magie ? Oui, car selon LaVey, l’homme a naturellement besoin d’illusions, c’est une réalité psychique fondamentale - mais dans le satanisme, il est conscient de ce qui le conditionne. Les rituels se constituent en psychodrames entourés de « sacré » et visant à obtenir une catharsis. Mais la magie, c’est aussi l’empathie, le charisme, le charme et la manipulation psychologique.

La philosophie sataniste ...

    « Le satanisme est la seule religion qui pousse à encourager et à mettre en valeur ses préférences individuelles, aussi longtemps que ces besoins sont communément admis. Ainsi, cette religion personnelle et indélébile (l'image) s'intègre dans un parfait cadre. C'est une célébration de l'individualité sans hypocrisie, de la solidarité sans pitié, de la subjectivité objective. »

Anton Szandor LaVey

LaVey a une idée précise, née de son observation des comportements humains, de la philosophie de vie qu’il veut édicter. Il récupère notamment dans un livre oublié Might is Right de Ragnar Redbeard des éléments pour Le Livre de Satan. La pensée darwiniste (brutalisée) et anti-religieuse de Redbeard convient parfaitement au point de vue satanique; cependant LaVey en expurge toutes les notions raciales propre à Redbeard et à son époque. Le Satanisme moderne base son élitisme sur l’intelligence et non pas sur une prétendue race supérieure. Il signifie une adhésion au principe que toutes nos convictions, nos buts, nos valeurs, nos désirs et nos actions devraient être fondés sur, dérivés de, choisis et validés par un processus rationnel aussi précis et scrupuleux qu’il nous soit possible, en stricte application des lois de la logique. Il signifie notre acceptation de la responsabilité de former nos propres jugements et de vivre du travail de notre propre esprit (indépendance). Il signifie que nous ne devrions jamais sacrifier nos opinions aux convictions ou aux désirs irrationnels des autres (intégrité) ; et que nous ne devrions jamais chercher à nous approprier ou à nous octroyer ce que nous ne méritons pas, ou ce qui ne nous revient pas de droit - que ce soit dans le domaine matériel ou spirituel (respect de la propriété individuelle). Il signifie que nous ne devrions jamais désirer d’effets sans causes, et que l’on ne devrait jamais donner naissance à une cause sans assumer pleinement la responsabilité de ses effets ; que nous ne devrions jamais agir comme un zombie, c’est-à-dire sans connaître nos propres buts et motifs ; que nous ne devrions jamais prendre de décisions, nous forger des convictions ou nous approprier des valeurs hors contexte, c’est-à-dire sans tenir compte de la somme totale et intégrée de nos propres connaissances ; et, par-dessus tout, que nous ne devrions jamais tenter de laisser passer une contradiction. Il signifie aussi le rejet de toute forme de mysticisme, c’est-à-dire de toute prétention à une source de connaissance surnaturelle et non sensorielle. Il signifie enfin un engagement à user de la raison, non de manière sporadique ou en l’appliquant seulement dans certaines circonstances, ou dans des cas d’urgence, mais comme une façon de vivre permanente. LaVey résume ceci avec pragmatisme dans ses onze règles de la Terre :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De la même façon que l’homme est un autodidacte dans le domaine matériel, il est un « autodidacte dans le domaine spirituel ». Cela signifie que l’on doit mériter le droit de se considérer soi-même comme notre plus grande valeur en réalisant notre propre perfection morale, c’est-à-dire en refusant d’accepter tout code fondé sur des vertus irrationnelles qui seraient impossibles à mettre en pratique. Il faut s’assurer alors d'user de celles qui le sont, en refusant toute culpabilité imméritée, en ne s’y exposant pas et en corrigeant promptement celle que l’on aurait pu mériter. Et enfin, par-dessus tout, la perfection morale s’accomplit en refusant de jouer le rôle d’un animal sacrificiel et en refusant toute doctrine qui prêche l’auto-immolation comme une vertu ou un devoir moral.

L’individualisme est au centre du satanisme, un individualisme éclairé où l’ego se réalise pleinement - « indulgence au lieu d’abstinence » disait A S. LaVey, « mais pas compulsion », ajoutait-il. Le satanisme place l’humain comme la seule valeur supérieure, en cela il est un concept anti-théos, mais il se bat aussi contre le structuralisme conservateur de nos sociétés modernes qui étouffe l’essence de chaque homme. Le satanisme nie l’égalitarisme « démocratique », le qualifiant de mensonge pieux qui permet aux gouvernants de vendre de la liberté « formelle », posant comme acquis l'idée de tous les hommes égaux en valeur. L’égalité n’est pas une loi de la nature, ni en corps ni en esprit. Selon la doctrine sataniste, malgré son degré d’évolution, l’homme reste un animal, et de par ses instincts la loi de la jungle prévaut sur terre, malgré les bonnes manières « civilisées » de l'homo sapiens. La liberté est le bien le plus précieux pour un sataniste, c’est pourquoi « il est préférable d’être un maître en enfer, qu’un esclave au paradis ! » .

Le satanisme moderne se veut une tranchante césure rationnelle avec les tâtonnements occultistes passés, une philosophie de vie où l’humain reprend son trône au divin, affirmant sa volonté satanique de régner selon ses désirs, ici bas.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Satanisme luciférien

Alors que le satanisme chrétien se construit en opposition à l'Église, le satanisme luciférien constitue, même s'il est mal connu en Europe mais très présent en Amérique du Sud, une véritable religion ayant ses propres bases. Cette croyance est fondée sur l'idée que Lucifer est le seigneur de la Terre, sa lumière, alors que Dieu agirait sur d'autres plans. Cette croyance si elle peut rejoindre sur le principe beaucoup d'autres spiritualités, occulte le fait que la vie physique et matérielle (celle terrestre dont Lucifer est considéré comme seigneur) dans les préceptes de Lucifer ne favorise pas une élévation au delà des plans primaires (physique).

Satan

Satan est un terme hébreu signifiant Adversaire. À l'origine c'était un nom commun désignant l'accusateur dans un tribunal hébraïque.

Dans la Bible

Dans la Bible, il désigne la personne ayant fomenté une rébellion contre Dieu en Eden, se constituant ainsi son Adversaire. La lutte entre Dieu et ses fidèles d'une part, et de Satan et de ses partisans d'autre part est au coeur du récit biblique.

Les écritures hébraïques en parlent à de plusieurs reprises, et le nomment Satan dans trois livres : Job, premier livre des Chroniques, et le livre de Zacharie. Les écritures chrétiennes renferment des occurences plus nombreuses encore.

Il est aussi connu par l'expression latine : Vade retro Satanas ("arrière, Satan !") extraite de Matthieu, IV.10 (Vulgate de Jérôme).

 

Vision traditionnelle de Satan

Satan est traditionnellement nommé Belzébuth (Seigneur des mouches) par les Pharisiens dans les évangiles, Lucifer (porteur de lumière) selon une interprétation d'un verset du livre d'Ésaïe, Méphistophélès.

Satan a la faculté de changer d'apparence, de séduire et de terrifier. Les textes et les œuvres d'art (les tympans des cathédrales par exemple) le représentent sous des traits différents : le serpent qui tente Ève, le personnage hybride mi-homme, mi-bouc médiéval (hérité du pan antique), le dragon (combattu par l'archange Michel selon l'Apocalypse de Jean), le Léviathan...

Au Moyen Âge, on imaginait que Satan présidait le Sabbat des sorcières.

Belzébuth est le prince des démons, lieutenant de Satan, dans plusieurs religions.

Plusieurs orthographes alternatives moins fréquentes sont possibles, comme Baal-sébub, Baal-zébub, Béelzébub, Béelzébuth, Belzéboul, Belzébul, Belzébut etc. (par ordre alphabétique)

Dans les religions du Proche-Orient antique, Baal-zébub est littéralement le « Seigneur des Mouches » ; un Baal (Seigneur) est une divinité.

Il était le dieu principal des Phéniciens, dieu aussi puissant que maléfique...

Selon le Second Livre des Rois, I.2, Baal-Zeboud était le dieu d'Eqrön. C'est par le texte de Marc, III.22 que Béelzéboul est identifié comme le chef des démons.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Baal

Baal ou Ba'al (hébreu : בַּעַל, בָּעַל, Báʿal, Báʿal, Báʿal, qui signifie seigneur) - qui devient Bēl en Akkadien et devient בעלתBaʿalat (phénicien) ou בַּעֲלָה (Baʿ alāh, en hébreu) au féminin - est un dieu phénicien qui, sous les ramessides, est assimilé dans la mythologie égyptienne à Seth et à Montou.

Le terme Baal n'est pas à l'origine religieux: il dénote un être respectable, le seigneur ou le maitre, parfois l'époux. De nombreux noms de rois sont donc précédés de cette particule. Le mot n'était d'ailleurs pas utilisé qu'à des fins honorifiques; l'exemple ba‘lāh hāri ’šôn (l'ex-mari, le veuf) démontre la portée très large de ce mot. Un rabbin particulièrement reconnu était appelé Ba‘al Shem.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Baal est une appellation générique, accompagnée d'un qualificatif qui révèle quel aspect est adoré : Baal Marcodés, dieu des danses sacrées; Baal Shamen, dieu du ciel; Baal Bek, le Baal solaire; et surtout, Baal Hammon, le terrible dieu des Carthaginois. On peut aussi citer Baal-Zebub, qui a donné Belzébuth.

Baal est devenu l'appellation pudique de nombreux dieux d'origine sémite dont le culte a été célébré de - 3000 ans à l'époque romaine. C'est notamment le titre donné à Yahvé : Bealiah (plus justement b ə‘’alyâ), qui signifie Yahvé est Baal.

Son nom - le maître ou l'époux - se retrouve partout dans le Moyen-Orient, depuis les zones peuplées par les sémites jusqu'aux colonies phéniciennes, dont Carthage. Il est invariablement accompagné d'une divinité féminine (Astarté, Ishtar, Tanit).

Baal comptait un temple important à Emèse (actuelle Ohms) en Syrie, dont la grand-prêtrise appartenait à la famille des Bassianides. En 218, son grand-prêtre devint empereur de Rome sous le nom d'Heliogabale, grâce à une parenté avec les Sévères par les femmes. Heliogabale imposa son culte aux Romains.

Le culte de Baal est condamné dans la Bible. On le décrit comme le culte du veau doré dans le livre d'Osée. Certains ont fait un rapprochement entre Baal et le Diable.

 

Démon (esprit)

Les démons sont des mauvais esprits

Les démons dans le christianisme antique et médiéval

 

 

 

 

 

 

 

 

Diable

Le Diable (latin : Diábolus) est l'esprit ou le principe du mal selon les croyances judéo-chrétiennes et les traditions populaires et il représente l'antagonisme et l'opposé de Dieu. Il est également nommé Satan (latin : Sátanas), Béelzébuth, Bélial, Asmodée, Azazel, Semiasas, Mastéma, le Malin, Lucifer ou le Démon.

Cette personnification du mal apparaît au VIe siècle avant notre ère.

 

D'un point de vue théologique, le diable est considéré comme un ange (c'est-à-dire ce que nous nommerions aujourd'hui un processus) révolté contre Dieu, déchu et précipité en Enfer (sur terre), qui pousse les humains à faire le mal. Si certaines traditions considèrent que le mal vient aussi de Dieu, et que le diable n'est qu'un de ses aspects ou de ses agents, la plupart lui donnent une dimension autonome. Dans ce cas, selon certains, Dieu laisse dans une certaine mesure le champ libre au diable, tout en conservant la possibilité de le réenchainer, alors que pour les Manichéens la lutte entre ces deux forces ne peut être arbitrée que par l'Homme.

La tradition judéo-chrétienne en fait le symbole du mal. Il est décrit sous un aspect ambigu, ambivalent, androgyne, fortement sexualisé, d'apparence tantôt séduisante et tentante, tantôt répugnante et repoussante.

 

 

 

 

 

 

 

Succube et Incubes

Un ou une succube (mot masculin mais utilisé également au féminin, du latin classique cubare, « coucher ») est un démon qui prend la forme d'une femme pour séduire un homme durant son sommeil; elles servent Lilith et ont pour mode d'action la séduction des hommes. Son pendant masculin est l'incube.

Le trouble de paralysie du sommeil serait à l'origine des récits d'attaques de succubes au Moyen Âge.

Les succubes et les incubes sont des personnages pittoresques que l'on croise avec plaisir dans certains jeux, tels que nethack.

Le film de 1965, Incubus, seul long métrage réalisé en espéranto, met en scène un incube et des succubes.

Lilith

Selon les légendes juives, Lilith est la première femme d'Adam. Contrairement à Ève qui apparaît dans la Bible, elle aurait été formée à partir d'argile comme Adam et serait donc plus similaire ou plus proche de l'homme.

Elle est décrite ou perçue comme une maîtresse femme qui a un fort ascendant sur Adam et a un appétit sexuel considérable. Adam se serait séparé d'elle parce qu'il ne souhaitait pas pratiquer les relations sexuelles en dehors d'un nombre limité de positions (en particulier, la position du missionnaire qui impose à la femme une position inférieure qui ne convient pas à Lilith).

 

 

 

Lilith fuit alors sur les bords de la Mer Rouge où les anges de Dieu la retrouvent ayant des relations avec le Démon ou avec des démons.

La première apparition de ce personnage semble être un recueil du XI e siècle av. J.-C., l'alphabet de Ben Sira.

Lilith fonctionne alternativement comme image du démon sexuel et comme femme fatale, là où Ève est davantage vue comme la femme idéale.

Lilith est aussi considérée comme la compagne de Lucifer, dont les serviteuses sont appelées succubes.